Dans de nombreux secteurs, la cession d’une entreprise devient un défi de plus en plus complexe en raison de l’absence de repreneurs qualifiés. Cette situation, amplifiée par des changements démographiques, des évolutions sectorielles et des contraintes économiques, pousse certains dirigeants à envisager des solutions alternatives, y compris la liquidation in boni. Cet article explore les défis liés à cette problématique et les opportunités à saisir pour maximiser les résultats.
Dans de nombreux secteurs, notamment l’artisanat, l’industrie locale et les commerces de proximité, les repreneurs se font rares. Ce phénomène s’explique par :
Cette pénurie de repreneurs force de nombreux dirigeants à envisager d'autres options, y compris :
La liquidation in boni consiste à fermer une entreprise tout en réglant l’intégralité de ses dettes et obligations, grâce à la vente de ses actifs. Ce processus se distingue de la liquidation judiciaire car il est volontaire et se déroule dans un contexte financier sain.
Lorsque le dirigeant ne trouve pas de repreneur, la liquidation in boni peut être une alternative viable :
Exemple : Une PME dans le secteur de l’artisanat, ne trouvant aucun repreneur malgré des démarches intensives, décide de vendre ses équipements et locaux pour rembourser ses créanciers, avant de redistribuer le solde aux actionnaires.
L’un des principaux défis est d’obtenir une juste valeur pour les actifs de l’entreprise :
La décision de liquider une entreprise peut générer des incertitudes parmi les parties prenantes :
Solution : Préparer un plan de communication rigoureux pour accompagner chaque partie prenante pendant la transition.
Même en l’absence de repreneur global, les actifs de l’entreprise peuvent être valorisés individuellement :
Exemple : Une entreprise technologique cède ses brevets à un acteur majeur du secteur, tout en fermant ses activités opérationnelles.
Dans certains cas, les collaborateurs eux-mêmes peuvent devenir des repreneurs d’activités spécifiques de l’entreprise. Cependant, il est courant qu’ils ne soient pas en mesure, ou ne souhaitent pas, de reprendre l’ensemble de la société.
Les collaborateurs, en raison de leur expertise et de leur connaissance des processus internes, peuvent se positionner comme repreneurs naturels de certaines activités :
Exemple : Une entreprise de services décide de céder sa branche "support technique" à une équipe interne motivée, qui crée une société indépendante pour continuer cette activité.
Cas pratique : Une entreprise artisanale est reprise en partie par des collaborateurs sous la forme d’une SCOP (Société Coopérative et Participative).
La cession d’une entreprise sans repreneur est un défi, mais elle peut être abordée stratégiquement en explorant des solutions comme la liquidation in boni, la vente d’actifs spécifiques ou la reprise partielle par les collaborateurs. Ces approches permettent de préserver la valeur résiduelle de l’entreprise tout en respectant les engagements sociaux et financiers. Une planification rigoureuse et une gestion proactive des parties prenantes sont essentielles pour réussir dans ce contexte complexe.