
Dans une PME ou une ETI en accélération, le leadership ne se résume pas à inspirer les équipes. Il conditionne la structuration, la capacité à déléguer, l’autonomie opérationnelle et la réduction de la dépendance au dirigeant. Ce sont ces facteurs – et non le charisme – qui déterminent la valeur réelle d’une entreprise et sa capacité à être transmissible.
Une croissance durable exige des systèmes, des standards et une gouvernance qui permettent à l’entreprise de fonctionner sans son dirigeant. Sans cela, même un business performant peut perdre jusqu’à plusieurs points de valorisation car l’acheteur estime le risque trop élevé.
Un leader structurant crée des règles du jeu claires : rôles, responsabilités, circuits de décision, routines de pilotage. Cette cohérence organisationnelle permet aux équipes de monter en autonomie et d’exécuter sans dépendre de décisions quotidiennes du dirigeant.
Dans les entreprises en croissance, la principale rupture apparaît lorsque le dirigeant comprend que son rôle n’est plus opérationnel mais orchestral. Le changement clé : déléguer pour libérer du temps stratégique.
- Confier des blocs de responsabilité complets et mesurables.
- Instaurer des rituels de pilotage (hebdomadaires, mensuels) pour sécuriser l’exécution.
- Créer des binômes pour réduire la dépendance individuelle.
La délégation n’est efficace que si elle s’appuie sur des standards, des objectifs clairs et des indicateurs suivis régulièrement.
Plus l’entreprise dépend du dirigeant, plus la transaction devient risquée pour l’acheteur, donc moins elle est valorisée. Un leadership orienté transmission vise à rendre l’entreprise autonome, lisible et prévisible.
- Un comité de direction opérationnel fonctionnel.
- Des processus documentés et appliqués.
- Une prise de décision distribuée et stable.
- Une vision claire, portée par plusieurs personnes, pas uniquement le dirigeant.
Un leadership mature accélère l’onboarding de l’acquéreur, réduit les clauses de garantie et augmente mécaniquement l’attractivité de l’entreprise.
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Le leadership n’est plus seulement un enjeu humain : c’est un facteur direct de valorisation et de transmissibilité. Un dirigeant qui structure, délègue et partage le pouvoir crée une entreprise plus autonome, plus résiliente et beaucoup plus attractive pour un repreneur. La capacité à sortir du quotidien est aujourd’hui un avantage stratégique décisif.
Si la réponse est non, cela révèle une dépendance critique qui réduit la valeur et augmente le risque pour un acheteur.
Cette question identifie si le centre de gravité du pouvoir est partagé ou concentré, élément déterminant pour la transmission.
Elle mesure le niveau réel d’autonomie et l’existence d’un middle management capable de piloter l’entreprise.
Cette question met en lumière le risque structurel majeur des PME en croissance : une organisation dépendante de son dirigeant plutôt que de processus maîtrisés.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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